Cette petite anecdote a permis à Samir d'apprendre une leçon. Nous descendions les Carmélites avec Jérôme, Lionel, Pierre-Louis et Eric. Claude était au volant de la Twingo et nous suivait.

Jérôme et Lionel ont des rollers aux pieds depuis une éternité. Ce qui les fait tripper ? Les descentes et surtout celles de la Croix-Rousse. La Montée de la Boucle est un terrain de jeux pour eux, jamais une seule voiture ne les y a doublés. Pas même les condés qui circulait à cinquante kilomètres heure et que Lionel dépassa en trombe. Dans leur infini bonté, ils ne lui collèrent pas d'amende mais lui firent remarquer que, bien qu'étant considéré comme piéton, il avait largement dépassé la limite de vitesse autorisée dans la descente.

Alors vous pensez bien qu'ils ont répondu à l'appel lorsqu'on leur a demandé s'il voulait se joindre à nous pour descendre les Carmélites. J'étais encore débutant à l'époque et j'étais parti en premier. Je fus littéralement soufflé lors du passage de Lionel à côté de moi. Je ne sais pas quelle vitesse il atteignait mais l'impression de vent que j'ai eue était plus que réelle. Jérôme et Samir le suivait de peu et je les retrouvais cent mètres plus bas avec un Samir encastré sous une voiture dans le virage du jardin.

Plus de peur que de mal, Samir avait été contraint à une belle glissade afin d'éviter un piéton qui se trouvait en plein milieu de la route. Rien de cassé donc, mais une superbe éraflure sur le haut de la cuisse, non loin des fesses.

Nous nous sommes tous payés une bonne tranche de rire quand nous le revîmes quelques jours plus tard et qu'il nous raconta la bêtise qu'il avait faite. Après être rentré chez lui et s'être nettoyé la plaie, il avait enfilé un boxer et était parti dire bonjour à Morphée. Il avait eu toutes les peines du monde pour le retirer le lendemain car la plaie avait légèrement saigné et le sang avait coagulé dans le boxer.

Ouille, ouille, ouille ! Que cela vous serve de leçon !