Anecdote 21

Une soirée roller
Affiche du film Rollerball

Jusqu'à aujourd'hui il n'y a avait pas eu trop de film parlant de roller que ce soit de quad ou de roller inline. Dans les années 1970 il y eut un film appelé Rollerball. Rapidement, ce film racontait l'histoire d'un joueur de rollerball, sport futuriste violent se déroulant sur une piste circulaire et à destination d'une population évoluant dans un monde parfait, le rollerball représentant un défouloire.

Années 70 obligent, ce film a très mal vieilli : couleurs orange, pantalon à patte d'éph, cols pelle à tarte, athlète aux corps velus, mobilier kitsch, mobylettes 49,9... Avec la vogue du roller, les producteurs se sont sentis de nouveau intéressés par le genre. Cela nous donne un remake lui aussi appelé Rollerball. L'original, quant à lui, est repassé sur le cable récemment, à l'occasion de la sortie du remake.

Pour ma part, je ne pense que je serais aller le voir seul. D'une part par peur du navet, d'autre part par envie d'y aller en groupe avec des personnes partageant la passion du roller. C'est ce que nous fîmes ce dimanche après-midi de Pâques. Nous rouillions au parc sur la pelouse après un bon petit pique-nique. L'idée avait été lancée la veille à l'occasion de descentes roller.

Le rendez-vous était fixé à 19h40 à la Part-Dieu. Fortunato S., Samir H. et Eric G. étaient venus me récupérer chez moi. Garés rue Deruelle, Samir H. sortait les tickets de cinéma qu'il avait eu la bonne idée de réserver à l'avance. Fabrice ?., Lionel L., Carole ?., Cédric P. et Romuald M. nous rejoignaient devant l'entrée du cinéma. Les pop-corn achetés, nous descendions dans les entrailles de la Part-Dieu à la recherche de la bonne salle que nous trouvions immédiatement.

Il s'agissait d'une petite salle mais, le film étant à l'affiche depuis plus d'une semaine, la salle disposaient de bien plus de fauteuils que nécessaire. Quoiqu'un peu en retard nous eûmes droit aux bandes annonces. A notre grande joie, il y eut celle de Riders (de Gérard Pirès), l'histoire, cette fois-ci, de streeters dévalisant des banques (à première vue, les scènes sont assez spectaculaires même si certaines sont un peu tirées par les cheveux, mais c'est français...).

Les zouaves qui m'accompagnaient étaient bien chauds et cela s'entendait. Le film commençait bien : la première séquence nous donnait en spectacle deux streetluger dévalant les rues à fond la caisse. Bien spectaculaire. Mais le passage qui nous a fait le plus rire c'est celui où un petit nouveau à verticalité contrariée arrive dans l'équipe des Horsemen (les héros) et se pointe devant Aurora pour les présentations d'usage : "Bonjour je suis nouveau je m'appelle untel mais les autres me surnomment Lapin"... Gros fou rire car un de nos amis communs est surnommé Lapin. Les autres spectateurs n'ont pas dû bien saisir le sens de notre hilarité.

Le reste du film se laissa regarder. Surtout la meuf ! Canon ! (Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, je suis un mec). A la sortie de la salle, le petit groupe était fort excité et ne parlait que de roller et de descente. Eric G. nous convia chez lui pour la bonne platrée de spaghetti sauce maison. Eric G. étant un passionné de photo, Samir H. en profita pour en visionner quelques-unes sur sa machine.

Le repas sitôt disparu nous grimpions en voiture en direction de l'entrée principale du parc de la Tête d'Or où nous devions rejoindre Eric P. (le fameux Lapin). Arrivé sur place nous l'avons charrié sur sa fameuse participation au film Rollerball. Pour cette fois nous accueillions un petit nouveau dans les descentes (en tout cas avec nous) : Fabrice. Nous décidâmes d'un commun accord de commencer par l'est de Lyon : Miribel et Neyron.

Trois voitures, trois itinéraires différents au départ du Parc ! Qu'importe ! Nous nous sommes quand même retrouvés du côté de la Madonne (après que Fortunato S., Cyril B et moi-même nous retrouvâmes d'abord à Neyron). Pour cette soirée-là, je n'avais pas pris les rollers à cause d'un problème sur une roue mais j'avais pris l'appareil photo (histoire de fournir un peu plus le site). Il y avait du monde ce soir-là à la Madonne ! Sur le parking du haut des petits groupes devisaient entre eux tandis que des jeunes squattaient la Vierge, tous un peu curieux de voir notre bande d'hurluberlu en action. Partant en avance avec Fortunato S., je m'allongeais à l'extérieur de la dernière épingle afin d'immortaliser nos fous furieux en pleine courbe.

Les premiers passèrent et je vis un mec débouler comme un taré, coupant l'épingle dans notre direction et venant se vautrer entre la voiture et moi-même dans un joli bruit de frottement : Romuald M. était là ! Heureusement pour lui, il s'était équipé de toutes les protections (jambières, coudières, casque, protège-poignet...) et c'est pour cette raison qu'il repartit immédiatement (après avoir bien regardé à droite à gauche s'il pouvait traverser la route). Fabrice, notre petit nouveau, s'en sortait plutôt bien, aucune chute à déplorer.

Après quelques-unes de ces descentes Carole ?., Cédric P. et Fabrice ?. nous quittèrent pour leur doux foyer, Carole expliquant qu'un mal de crâne la tiraillait suite aux brutalités que Cyril lui avait fait subir en la frappant lachement au visage (c'est pas bien Cyril !).

Nous partîmes alors sur Choulans par la nationale. En haut de Choulans, je prenai le volant et conduisai pendant que Fortunato essayait, tant bien que mal, de prendre des photos de nos délurés en pleine courbe. Pas évident ! Après quoi nous revenions au parc pour récupérer nos voitures respectives.