Anecdote 22

Pose tes 2 pieds en canard

L'autre soir a été ma première fois à faire une chenille. Je sais, vous allez me dire : "Ouah l'auté ! Il avait jamais fait de chenille ! Ouah la honte !". Certes vous répondrais-je. Nul n'est parfait. Le tout est de ne pas mourrir idiot.

Lors de nos innombrables soirées descente, nous étions allés à Saint Martin en Haut puis nous étions revenus un peu plus près de Lyon pour la Taffignon et le chemin des Razes. Eric G., qui conduisait, nous proposa la route de Sain Bel. Cette route monte vers Marcy L'Etoile et descend sur Tassin La Demi-Lune. En comparaison de beaucoup de descentes, celle-ci n'est pas très longue, ni très forte, ni très technique et, chose appréciable, elle finit en remontant, ce qui vous évite de devoir vous taper un slide pour vous arrêter avant le rond-point.

Alors, me direz-vous, quelle est l'intérêt de cette descente si elle n'a rien d'exceptionnel ? Bon, d'une part, elle permet au débutant de s'habituer en (relativement) toute sécurité car les deux voies sont séparées par un muret en béton rendant impossible le dépassement de la voiture de queue par une autre voiture.

Cette descente est idéale pour s'entraîner à la chenille : on s'aperçoit très vite des différences de vitesse par rapport à des personnes seules et on rencontre rapidement les problèmes de synchronisation lorsqu'on dépasse les 3 personnes. Ce soir-là, nous sommes montés jusqu'à 7 personnes mais on doit pouvoir faire mieux sur une descente un peu plus longue.

Autant, tout seul, on n'a pas besoin de freiner avant d'arriver au rond-point, autant, en chenille, nous avons légèrement débordé. Pour donner un ordre d'idée, Frédéric M. qui se trouvait accroché à moi en bout de chenille nous a laché à 60 Km/h parce que ça allait trop vite pour lui. A sa décharge, Frédéric M. est débutant en ce qui concerne les descentes et pour ceux qui connaissent la route de Sain Bel, la déclivité n'est franchement pas exceptionnelle.

La chenille c'est la franche rigolade assurée. Pour preuve, j'en veux cette technique qu'on appelle communément le "pompage" et qui permet de gagner encore plus de vitesse. Le principe consiste à pousser la personne placée devant soi puis à la ramener vers soi et ainsi de suite. Il est, certes, vrai que nous nous amusons d'un rien, mais la tranche d'hilarité était bien réelle lorsque Alexandre F. nous a sorti "Ouais mais moi j'ai pas l'habitude de me faire pomper les gars !" ou quand Jérôme A. nous a asséné un "Tu m'en veux pas Eric, mais je préfère me faire pomper par Cyril".