Patricia H. est une jeune femme enjouée que son mari, Nicolas H., délaisse pour aller se prélasser en Pologne en prétextant fallacieusement de son travail. Patricia H. fait du roller et cette pratique nous a amenés à nous rencontrer (c'est dingue, j'en chialerais presque).

Cheveux longs au vent, altitude 1m60 ("Je ne suis pas petite, je suis dans la moyenne"), Patricia H. a un joli sourire qui se trouve renforcé par la forte expressivité de son regard. C'est bien simple, si vous avez une mauvaise nouvelle à lui annoncer, le fait même de devoir soutenir son regard vous fait regretter d'avoir songer à lui en parler. Imaginez, vous devez lui annoncer qu'il n'y a plus de place dans la voiture pour la ramener de Tataouine-les-Bains et qu'elle va devoir faire le chemin à pieds, vous l'appelez, elle se retourne, vous plaque son sourire, ses yeux rieurs et attentifs en pleine gueule, et là... là... vous avez l'air con. De plus, et je sens qu'elle va me haïr longtemps pour cela, elle a un joli petit nez qui remue dès qu'elle remue les lèvres. De face, on ne voit rien. De profil, c'est adorable comme tout.

J'allais oublier de vous parler de son surnom ! Patatapaf. Ses amis et connaissances l'ont surnommée ainsi en fonction de ses aptitudes motrices légèrement en dessous de la moyenne nationale et cette anecdote ne se positionne pas en démenti.

Bref, cela ne fait pas longtemps que je connais Patricia H. mais ce laps de temps est amplement suffisant pour donner lieu à anecdote. J'avais pris une semaine de vacances au mois d'Avril sans même m'apercevoir de la coïncidence avec les vacances scolaires lyonnaises. L'anecdote n'irait guère plus loin si je ne vous révélais pas le boulot de Patricia H. : professeur de français dans un collège (je fais très attention car elle surveille mon orthographe). Elle était donc en vacances en même temps que moi.

J'avais décidé pendant ces vacances de faire un tour des spots lyonnais pour prendre des photos avec l'appareil numérique de Claude M. et ainsi compléter mon site. En fin d'après-midi, je roulais donc avec Samir H. dans les rues de Lyon en direction de Mermoz. Pendant ce temps, Patricia H. visitait des appartements. Ecologiste, sportive et maligne elle se déplaçait en roller. D'ordinaire elle fait attention aux vêtements qu'elle porte lorsqu'elle est à roller. Pour la visite de l'appartement, il fallait qu'elle soit présentable.

A la fin de la visite, elle nous téléphona pour nous rejoindre et rouler avec nous. Nous nous arrêtions vers la fin de Lacassagne. Nous la vîmes arriver au loin et nous décidâmes de nous cacher pour la suivre à son insu. Il s'agit d'une attitude de potache mais qui m'amuse toujours.

Il ne lui fallut pas trop longtemps pour s'en apercevoir. Après les bonjours d'usage, elle nous racontait ses mésaventures sur roulettes : en sortant de la visite, elle s'était vautrée dans les travaux, salissant son beau pantalon tout propre tout neuf. Nous nous apitoyâmes (brièvement) sur son sort puis nous continuâmes en direction de Mermoz pour le skate-park de Saez. Samir H. nous y fit montre de ses talents. Le temps, lui, n'avait pas dû apprécier. Nous eûmes droit à la petite saucée. S'agissant d'un "passage nuageux", nous nous dirigeâmes malgré tout vers le skate-park de Gerland. Je pris encore quelques photos de Samir H. et des modules. Je laissais ensuite Patricia H. pendue à son téléphone pour aller moi aussi m'amuser.

A côté de la rampe, je trouvais un de mes (nombreux) fans qui avait réussi à nous identifier Samir H. et moi d'après les malheureuses photos dispersées sur le site. Il m'indiqua qu'il surnommait "Agressif" dans le Livre d'Or et qu'il profitait de ses heures creuses entre deux cours pour aller sur mon site. Ah ! Enfin la célébrité ! ;-)))

La nuit tombant, notre joyeux petit trio prit le chemin du retour, direction Saxe. C'est à ce moment précis que nous eûmes droit à une nouvelle saucée, plus importante cette fois-ci. L'émulsion des trottoirs était bien trempée, les roulements dégustaient sévère et la luminosité prenait congé. Patricia H., qui n'en rate pas une, choisit également ce moment pour essuyer la chaussée. En descendant d'un bateau, j'avais juste eu le temps d'apercevoir un cable transversal et de lancer un "'tention !!!". Patrica H. et Samir H. étaient malheureusement en train de discuter. Patricia H. nous fit un superbe plat accompagnée dans sa prestation par Samir H.

Aux dernières nouvelles, elles s'étaient un peu fait mal aux genoux tandis que Samir H. n'avait rien eu. Deux chutes dans la même journée, sur son pantalon neuf, je crois qu'elle a bien mérité son surnom.