Anecdote 29

Paname

Paname sera toujours Paname. Capitale mondiale de la randonnée roller avec des effectifs dépassant les dizaines de milliers. L'association Pari Roller est une des associations les plus actives. Sollicitée de toutes parts par les annonceurs, elle voulait mettre en place un réseau des associations. A cette occasion, son bureau avait invité d'autres bureaux à venir les rencontrer à Paris.

C'est ainsi que, Yann F. et moi, sommes montés à Paris un vendredi soir au lieu d'aller à la randonnée hebdomadaire. Nous avons pris le TGV à la gare de la Part-Dieu aux environs de vingt heures. Arrivés vers vingt-deux heures à la gare de Lyon, il était clair que nous ne pourrions pas attraper la randonnée de Pari Roller (qui part à vingt-deux heures mais pas de la gare de Lyon). Nous avons donc chaussé nos rollers, pris nos gros sacs à la main et sommes partis au lieu de rendez-vous pour les y attendre. La place était fort sympathique et nous avons pu nous y amuser.

A leur retour, sur le coup de une heure du matin, nous avons pu découvrir leur organisation : gestion de l'encadrement, des talkies-walkies, des pharmacies... Impressionant ! Malheureusement, nous restions sur notre faim de n'avoir pu rouler.

Nous devions dormir chez Ruben G. car la réunion avait lieu le lendemain. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés tous les deux à deux heures du matin, délestés de nos sacs, à la conquête de Paris ! Ruben G. habitant dans le Nord de Paris, nous sommes partis d'abord du côté de Nanterre. Yann F. était comme un dingue à la vue de tous les spots "naturels" qui s'offraient à lui. Notre équipée est ensuite partie sur la porte Maillot (encore et toujours du joli spot naturel) pour aller direction l'Arc de Triomphe. Premier constat à l'encontre de Paris : y'a trop de pavés... mais les spots déchirent.

Nous nous sommes descendus, comme des princes, l'avenue des Champs-Elysées pour arriver sur la place de la Concorde. Yann F. était assez impressionné par le gigantisme de Paris comparé à Lyon. Il avait du mal à imaginer que la place de la Concorde pusse être saturée de voiture chaque jour aux heures de pointes. Cela le motiva pour la Tour Eiffel. Connaissant un peu, mais pas trop, Paris, je savais dans quel direction elle se trouvait mais le chemin pour y aller demeurait tortueux. Nous étions là, comme deux tarés, en train de délirer sur "Pardon monsieur, vous auriez pas vu une tour à peu près grande comme ça ?".

Nous avons fini par la trouver. Les gens qui disent qu'à Paris y'a trop de monde, il n'ont qu'à faire du roller à cinq heures le samedi matin... Il n'y a personne à cette heure-là ! On a roulé comme des caluts en plein milieu des rues. Nous ne pouvions pas non plus louper le Trocadéro,.le valhala du tac-tac (pour ceux qui apprécient la discipline). J'étais un peu trop défait pour me faire toutes les marches. J'y reviendrais bien un jour, je ne me fais pas de souci. J'ai même poussé le vice jusqu'à trainer Yann F. pour qu'il puisse voir la tour Montparnasse. Déçu ! Je la voyais plus grande. Pour terminer la boucle, nous sommes passés du côté des Tuileries, du Champ de Mars, de vrais petits touristes.

Sur le coup de huit heures, la fatigue se faisait un tantinet pressante. Nous nous sommes reposés sur banc devant un McDo (ou un Quick, je ne sais plus, ça n'a pas d'importance non plus) des Champs-Elysées en attendant qu'il ouvre. Après s'être restaurés, nous sommes allés en direction de chez Ruben G. pour pouvoir s'y reposer un peu. Il fallait assurer pour la réunion l'après-midi.

Hormis la réunion, nous nous sommes bien amusés l'après-midi à trainer dans les rues de Paris, à faire la nique aux automobilistes coincés dans la circulation. La grosse différence entre Lyon et Paris restant les piétons. Le plus grand danger lorsqu'on circule à roller ! Puis nous laissions ces messieurs-dames pour la soirée car, mes parents habitant en Normandie, nous avions rendez-vous pour la soirée à Vernon.

Je présentais Yann F. à mes parents comme l'extraterrestre venu de mondes inconnus. Evidemment, sans ses rollers aux pieds, il est moins impressionnant... Nous repartions le lendemain matin pour assister au salon du roller de Paris à la porte de la Villette. Nous y retrouvions Stéphane B. pour discuter le bout de gras. Yann F., de par ses obligations de sponsoring, dut aller faire un tour sur les modules du salon. Me balladant de mon côté, je pus apprécier le talent des slalomeurs. En revenant, je trouvais Yann F. assis sur une chaise, le bras en écharpe.

Après explication, il apparut que la hauteur de plafond était plus que réduite et que le quarter lui léchait la peinture. Bref, lorsque Yann F. a tenté un 540 au dessus des modules, il l'a envoyé trop fort et a fait connaissance avec une conduite d'aération qui trainait par là. Il fut soigné au PC des pompiers bien que sa blessure eut besoin de quelques radios. Cela le força à calmer ses ardeurs et à arpenter de long en large le salon. Il parvint même à me récupérer une sonnette pour roller (un truc immonde qu'on attache au doigt et qui vous vrille les tympans à chaque utilisation).

Le retour sur Lyon fut tranquille : les plafonds du TGV sont bas mais Yann F. n'avait pas ses rollers aux pieds...