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Dégoutée des descentes |
Les plus alertes d'entre vous auront probablement remarqué que j'écris là ma trentième anecdote. Déjà vingt-neuf anecdotes tapées, publiées et lues (enfin j'espère). Le masochiste n'est pas une espèce en voie de disparition. J'en veux pour preuve les quelques personnes m'ayant avoué qu'elles les avaient lues. Patricia H.en est un spécimen. Elle a lue toutes mes anecdotes en deux coups de cuillère à pot et, en plus, elles lui avaient donnée l'idée de faire des descentes. Un soir, elle se proposa de nous accompagner dans les descentes... au volant de la voiture, "pour [nous] voir descendre" disait-elle. Monumentale erreur ! (Arnold SCHWARZENEGGER, "Last Action Hero") A bien y regarder, nous commençons à accumuler les kilomètres de descentes. Nous nous permettons donc certaines largesses, en premier lieu, dans les descentes que nous pratiquons couramment. Notamment (et j'ai honte [enfin pas trop] de l'avouer ici) il nous arrive de descendre Choulans comme ce n'est pas permis : grillage de voitures aux feux, grillage de feux, grillage de voitures etc... La hantise première des personnes débutantes, que ce soit en descente ou dans la rue, reste le freinage : "Comment je fais pour m'arrêter ?". S'arrêter ? Ça sert à quoi ? Y'a pas besoin ! Une bonne connaissance du terrain de jeux est primordiale. Si nous nous lançons à donf' et que nous grillons des feux, nous le devons à notre connaissance de tel ou tel carrefour, de tel ou tel feu... Nous savons précisément à quel endroit nous pouvons nous lacher et à quels autres nous devons ralentir notre allure. Un peu comme un pilote de F1 se répète maintes fois le parcours dans sa tête avant le départ. Patricia H. a été vraiment impressionnée lors de cette fameuse descente de Choulans. Pour ceux qui connaissent et les autres, la descente se décompose comme suit :
Le tout fait de mémoire, sans l'aide d'aucune carte. Je suis généralement devant tout le monde (merci mon poids) jusqu'au virage raide à gauche où ma technique et mon poids m'handicappent. Le jour où nous l'avons fait Cyril B., Samir H. et moi-même, nous sommes arrivés derrière un bus juste dans le virage raide à gauche. Deux voitures roulaient derrière lui sur la voie de droite tandis que lui changeait de voie pour passer à gauche afin de se faciliter la prochaine épingle. Le bus a dû prendre peur et a changé de cap pour revenir sur la voie de droite et nous laisser gentiment passer. Évidemment, Patricia H. qui nous suivait en voiture a pris peur. Et nous avons eu beau lui expliquer maintes fois que, même si le bus était resté à gauche, nous l'aurions dépassée sur la droite, elle avait été vraiment dégoutée des descentes. Toi, lecteur, qui me lit en ce moment, ne tempère pas tes ardeurs et envies de descente à la lecture de cette tranche de vie. Assurément, je n'enverrais jamais un débutant faire ce type de descente. D'une part elle est trop technique, d'autre part le déplacement en pleine circulation doit être parfaitement maîtrisé avant de s'y risquer. Je pense que je finirais par faire un plan d'apprentissage des descentes sur ce site... |