Anecdote 34

Nostalgie

De temps à autre me reviennent quelques pensées et souvenirs de l'époque où nous allions chaque mois à Saint Etienne. Tout avait commencé sans moi. L'association avait organisée une randonnée chez nos amis stéphanois. A l'époque, il n'existait pas de structure organisant des randonnées régulières. Ce fut le départ des randonnées stéphanoises, l'une des rares randonnées de France pouvant se vanter d'avoir terminé plus nombreuse qu'elle n'était partie !

La mairie de Saint Etienne et, surtout, son maire sortant avaient sauté sur la belle aubaine. Ils facilitèrent grandement le développement d'une association organisatrice de randonnées roller. Ils avaient été jusqu'à affrêter un bus de la mairie pour venir chercher des staffeurs de Lyon ! En effet, il y avait une très forte volonté, des deux côtés, d'accélérer le mouvement. Les sorties suivantes devaient se faire contre remboursement. Nous louions un mini-bus et nous envoyions la facture.

Une fois par mois, le samedi, nous nous retrouvions devant la patinoire de Perrache pour partir à Saint Etienne. Les randonnées y étaient moins longues qu'à Lyon car le relief de la ville était plus accidenté. Sportivement, nos jambes s'aguerrissaient avec deux randonnées en moins de 48 heures. Le rendez-vous était donné sur le parking de la plaine Achille et nous partions de Lyon un peu en avance afin de casser la croûte au Quick d'en face.

Je me souviens même d'une fois où, hasard de l'agenda, je me retrouvai à enchaîner : randonnée roller du vendredi soir, randonnée pédestre le samedi et randonnée roller le samedi soir. Croyez-moi ou non, j'ai très bien dormi le soir... J'avais l'aine toute meurtrie. Pour ceux qui l'ignoreraient, le roller développe les cuisses. Donc, quand il marche, les cuisses d'un roller frotte plus volontiers sur le slip (mesdames, vous qui avez le bassin plus large que les hommes ainsi que le cerveau dans le crâne et pas dans le slip, ceci vous concerne peu), entraînant des irritations (un boxer permet d'éviter ça).

Il y a aussi cette fois où un malade en voiture avait forcé le passage et envoyé en l'air quelques rollers. Un staffeur avait eu le bras cassé et un autre des problèmes de dos. Le forcené en question eut droit à un retrait de permis et à des dommages et intérêts sans même éprouver le moindre remord.

Revenant de Saint Etienne sur le tard, le mini-bus faisait généralement la tournée des grands ducs. Les passionnés de descente en profitaient pour dévaler les pentes de la Croix-Rousse. Ah ! C'était le bon temps ! ;-)