Anecdote 37

Monop'U2R

On l'attendait tous avec impatience ce fameux événement roller à Lyon ! Pour Lyon Roller Extrême, j'avais décidé d'emmener le camescope et filmer quelques passages. Mais commençons par le début...

Je me suis réveillé vers 14h00 ce samedi. Normal. Dans la nuit de jeudi à vendredi je n'avais dormi que 3 heures et des poussières et dans la nuit de vendredi à samedi je me suis couché vers 4h du mat'... Autant dire que j'étais dans le bain des descentes car vous imaginez bien que je ne me suis pas couché à des heures indues pour la gloire. Et comme vendredi j'étreinais mes platines 5 roues en descente, je ne me suis pas économisé.

Bref, je me lève, je me prends une douche, je déjeune sur le pouce, j'embarque le camescope et direction les Terreaux sur mes rollos. Sur le portable, j'apprends que Samir H. a pu s'inscrire pour les descentes. Il a dû casquer un peu plus que les autres car, la course n'étant ouverte qu'aux licenciés FFRS, il a du prendre une licence sur le stand de la fédération. Egal à lui-même, pour son premier contest, Samir H. a juste enfilé un short et un tee-shirt et amené les protections de base obligatoires : tête, poignets, coudes et genoux.

L'organisation a vu grand : Kiloutou est dans la place, un écran géant surplombe l'arrivée et les stands commerciaux se prélassent au soleil, notamment le Cri du Kangourou, pourtant situé à quelques dizaines de mètres de là, mais qui réalise une excellente opération. L'événement étant sponsorisé par Salomon, le FSK est à l'honneur. D'ailleurs, je ne compte plus les fois où le présentateur prononce ces trois lettres. Je suis un peu blasé, le FSK j'ai des potes qui roulent avec des protos depuis plusieurs mois, je commence à le connaître (platine courte ou platine longue). En plus, ils sont en prêt gratuit et tous les jeunes se balladent avec des FSK aux pieds.

Je retrouve tous les copains sur place. Fabien ?. et Cédric P. se sont inscrits à un concours multi-disciplinaire sur la place : détente sèche, slalom et slide. Si vous passez au parc, vous les apercevrez sûrement en train de s'amuser à limer leurs roues sur le bitume. Pendant ce temps, j'en profite pour faire les provisions au Petit Casino de la place, lui aussi a du se faire des couilles en or.

Le présentateur a du courage, les lyonnais ne sont pas très chaud malgré la température ambiante et le soleil qui cogne. Cédric P. finit, à sa grande surprise, troisième au concours de slide et est récompensé par un magnifique sac à dos DDP rempli de Mentos. Pendant ce temps, je remonte la rue Romarin pour chercher une bonne gâche où je pourrai prendre les descendeurs. Finalement, je me décide sur l'angle de la place Croix-Paquet. Le staff s'affaire encore à poser les barrières et les bottes de paille sur le parcours et surtout aux endroits chauds alors que les haut-parleurs disséminés sur le parcours nous apprennent que le présentateur a laissé sa place au défilé street-wear.

A.C.E. (les organisateurs de l'événement) a fait appel aux forces vive de l'association Générations Roller. Je serre la main de Frédéric S. qui passe juste à ce moment-là. D'habitude, il participe aux contests avec Benoit G., Lionel C., Nordine K. ou encore Christian G. Pour cette fois, ils descendront sans lui. Je vois également passer des suisses : Yvon L., Susan ?., Samuel Z. que je reconnais pour les avoir embêtés lors de la Mythique Session Freeride. C'est le gros rendez-vous, ils sont quasiment tous venus.

L'endroit n'est pas encore plein de monde et j'en profite pour m'installer et me garder une excellente place : j'ai la vue sur les pavés, la chicane et le gauche-droite pour entrer dans la rue Romarin. Je suis conforté dans mon choix par la proximité d'une caméra professionnelle. Je suis rejoint petit à petit par les copains. Eric G. joue les oiseaux en se perchant sur un malheureux feu rouge qui trainait par là. Caroline P. amène son chien qui ne veut pas, lui non plus louper le spectacle.

Les pailles finissent de s'installer. Les poseurs de paille sont plutôt jeunes et s'amusent entre eux. Comique, un des souffleurs montent dans le camion pour souffler ses petits camarades sans s'apercevoir qu'il reste plein de paille... et hop, on recommence tout !

Les reconnaissances ne vont plus tarder. Heureusement car le planning est loin d'être respecté... Un bon groupe de descendeurs catche le camion de paille. Celui-ci peine à monter les pavés et se retrouve bloqué en haut à ne plus pouvoir avancer, surcharge oblige. Au pire, il leur suffit de catcher au vol un scooter ou une moto passant par là. Sinon ils doivent redescendre sur la place des Terreaux pour prendre la navette spécialement mise à disposition pour l'occasion par les TCL.

Chaque descente s'effectue par groupe de 4. Les 5 roues sont arrivées en masse, mais il reste quelques irréductibles quadeurs et 4 roues.

Nous attendons avec impatience, les copains et moi, le passage de Samir H. Le haut-parleur annonce son départ ainsi que celui de ses petits camarades : aïe, il descendra avec un des frères G. (Oscar ou Stéphano). Nous piaffons d'impatience lorsque nous voyons débouler deux bolides, Samir H. étant le deuxième. Il attaque sévère le petit père, surtout pour une reconnaissance. Deuxième angoisse, le haut-parleur annonce la chute de Samir H. sur l'arrivée. Les téléphones portables s'activent, on nous apprend qu'il est emmené à l'hôpital... Je confie le camescope à Nicolas B. et cherche à savoir où ils ont bien pu l'envoyer. Un camion de la Croix-Rouge se trouve dans le coin : il faut aller au poste principal. Poste principal : les blessés sont envoyés en ambulance qui, seule, décide des urgences. Le plus proche : Saint-Luc, Saint-Joseph.

Dès le départ des Terreaux, je suis au loin une voiture de la police municipale. Je roule, je roule, je la dépasse même à un feu rouge sur les quais du Rhône. Gentiment, ils m'expliquent à la fenêtre qu'il ne faut pas que j'utilise les voies de circulation des voitures. Oui, monsieur l'agent, je le referai plus... J'arrive au niveau du pont de l'Université, j'oblique à gauche conformément aux panneaux. Flute, je suis allé trop loin, je reviens sur mes traces et je trouve les urgences. Au moment où je vais y entrer, Alan G. et Greg ?. passent en voiture et me demande ce qui se passe. Brêve explication. J'entre aux urgences et demande à la charmante infirmière s'ils n'auraient pas reçu un jeune accidenté du roller, Samir H. Elle me dit que oui, qu'ils s'en sont occupé et qu'il se repose à côté. Bon, je vais dans la salle d'attente.

Au bout d'un moment, au moins 20 minutes , le doute m'étreint. Je reviens au bureau pour m'apercevoir que l'infirmière n'avait pas compris le nom que je lui avais dit. Je téléphone à droite et à gauche dans les autres hôpitaux de Lyon, pas de Samir H. Au moment où je referme mon téléphone ce dernier m'informe qu'on a essayé de me joindre. J'écoute le message : "Allo Fred ? C'est Eric là, dis-moi je viens de voir Samir H. descendre, tu peux revenir..."

De retour sur place, je retrouve Olivier H. avec qui j'emprunte la navette pour monter chercher les classements du moment. Pendant le trajet, Olivier H. veut descendre : à peine séparé de son fils depuis 5 minutes qu'il veut déjà descendre pour le rejoindre, quel père exemplaire ! (Olivier, si tu me lis, ça fait 50€) Je l'empêche toutefois d'atteindre le marteau de secours et de briser la vitre et nous retrouvons Samir H. en haut, tout de vert vêtu (les filles étaient en orange). Il nous explique : "Le mec derrière qui j'étais à la reconnaissance, il est trop fort !". Court moment de réflexion intensive de notre part : "Euh, Samir, t'es au courant qu'il fait partie des premiers mondiaux ???". Sacré Samir ! Nous le laissons se concentrer sur sa prochaine descente et descendons de l'autre côté de la place Colbert pour rejoindre la montée des Carmélites, tranquillement. Nous rejoignons les autres qui nous ont gardé l'excellente place sur Croix-Paquet. Suite aux nombreuses gamelles, le commentateur tente régulièrement de calmer les descendeurs à l'arrivée.

De tout ça, je retiens nos gueulantes pour encourager Samir H. à chacun de ses passages, notre déception lorsqu'il se plante et les multiples gamelles devant nos yeux des meilleurs mondiaux : Yvon L., Lionel C., les frères G... Spectaculaire, d'ailleurs, les deux frangins ! Une vautre mémorable alors qu'ils étaient en tête. Il faut ajouter à cela le manque de chance de Benoit G. qui a frôlé de peu la finale. L'un des moments les plus marquants : un streeter en platine courte qui pousse à fond sur les pavés après s'être gamellé et pète un boulevard au gars devant lui, une action mémorable, impressionante.

Par contre, j'ai loupé un back-slide d'Yvon L. à l'arrivée, fait chier ! M'enfin bon, pour me consoler je me dis que j'ai eu les plus grands à mes pieds ! ;-)

Pour finir, voici quelques séquences prises du haut d'un feu de la place Croix-Paquet par Eric GUERIN (si quelqu'un peut m'aider pour les noms, je lui serais grandement reconnaissant...) :

Marjorie P. à mon avis
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