Cékoidon ? |
Vous
avez peut-être, un jour, eu envie de filmer vos exploits à
roller, votre petite famille à ses débuts. Cette page
est faite pour vous. Elle vous expliquera les pièges à
éviter et les petites astuces qui vous feront économiser
(beaucoup) de temps.
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Processus
complet |
Créer une vidéo se décompose
ainsi :
- filmer plusieurs séquences
- transférer la cassette sur l'ordinateur (rapide si
vous disposez d'un caméscope numérique, beaucoup
moins pour l'analogique)
- découper les séquences
- adapter le format des séquences (nécessite
une bonne machine)
- monter les séquences ensembles (le montage !)
- générer la vidéo dans un format adéquat
(en fonction de la diffusion qu'on veut en faire)
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Matériel
vidéo |
Le roller est un sport à risques.
Cette simple constatation doit d'ores et déjà vous
permettre de sélectionner votre équipement.
D'abord, que choisir comme caméscope
? Techniquement parlant, les caméscopes numériques
présentent bon nombre d'avantages par rapport à leurs
homologues analogiques.
Pour le numérique |
qualité d'image |
miniaturisation |
stabilisateur |
autonomie |
facilité de récupération des séquences |
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Pour l'analogique |
pas cher, peut même être fourni par des
proches |
peu de craintes d'abimer le matériel |
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Le caméscope d'Yvan après une
chut malencontreuse
(à droite, la commande d'enregistrement est cassée)
il fonctionne moins bien maintenant...
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On y revient toujours, c'est avant tout
une question de sous ! Cette question écartée, le
caméscope doit être en adéquation avec l'utilisation
que vous allez en faire.
Pour faire une vidéo sympathique
à regarder, vous devrez passer par une phase de montage.
La meilleure table de montage que vous trouverez dans le commerce
ne remplacera pas votre PC... Et dans cette optique, l'image de
base doit être la plus propre possible même si, au final,
vous souhaitez une vidéo de 192x144 pixels. Les caméscopes
S-VHS PAL ou numérique s'y prêtent le mieux. Le SECAM
gère moins bien les couleurs que le PAL et génère
du "bruit" (bien souvent des petites tâches de bleu).
Le caméscope doit disposer d'un
programme sport. Quel que soit le caméscope, les images
sont enregistrées à la même fréquence
sur la bande : 25 images/seconde. Par contre, du temps d'ouverture
des capteurs dépend la netteté de l'image enregistrée.
Plus l'obturateur est rapide, plus l'image sera nette mais plus
il faudra de lumière. Pour le roller, la position 1/1000ème
de seconde est suffisante.
Si vous comptez filmer de nuit (au
hasard, pour des descentes...), vous avez tout intérêt
à avoir un caméscope très sensible (environ
4 lux) muni d'une torche. Rappelez-vous toutefois que le programme
sport des caméscopes est rarement utilisable la nuit.. Il
faudra également penser à désactiver l'auto-focus
car ces petites bêtes-là perdent souvent les pédales
quand l'image est sombre...
Bannissez les caméscopes ne disposant pas de zoom
manuel. Quand vous filmez d'un point fixe, vous aurez souvent
besoin de zoomer sur un roller et de revenir en position normal
rapidement à mesure qu'il se rapproche et inversement lorsqu'il
repart. Avec un zoom contrôlé par des boutons, vous
n'avez aucun contrôle sur la vitesse de réglage.
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Rendre
l'impression de vitesse |
Rendre l'impression de vitesse n'est pas
chose aisée et on se fait avoir facilement au début
:
- quand vous suivez un roller, utiliser le plus grand angle que
vous pouvez. Bannissez le zoom car l'impression de vitesse disparaît
automatiquement.
- utilisez le zoom lorsque vous êtes fixe et que vous vous
trouvez sur le côté vis-à-vis de la trajectoire
du roller (dans un virage par exemple)
- filmez le roller de côté en vous assurant que le
fond ne soit pas trop éloigné (lorsque vous regardez
par la portière de la voiture l'herbe du talus défile
beaucoup plus vite que la colline au fond). Pour cela, vous pouvez
filmer en plongée de côté.
- placer la caméra le plus près possible du sol
(toujours pour la même raison)
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Avis aux âmes charitables |
Vous disposez de plus de connaissances en
matière de montage ou de vidéo que moi sur le sujet
? N'hésitez pas à faire partager vos connaissances avec
les internautes à roller |
Matériel
informatique |
Votre machine doit présenter les
caractéristiques suivantes :
- forte puissance (dans le cas contraire, ne pas avoir peur
de laisser sa machine tourner la nuit)
- grosse capacité de disque (20 Go de libre est un minimum)
- carte d'acquisition (pour les caméscopes analogiques)
- port Firewire (pour les caméscopes numériques)
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Logiciels |
Evidemment votre machine, si puissante
soit-elle, ne fera rien sans un minimum de logiciels :
- VirtualDUB : ce petit utilitaire vous permet de manipuler
facilement les fichiers AVI (vidéo Windows) et de
leur appliquer divers filtres (réduction/agrandissement,
réduction du bruit, réglages de la luminosité...).
- ULead Media Studio Pro, Adobe Premiere ou autre
pour le montage.
- Adobe Photoshop, Jasc Software Paint Shop Pro
pour manipuler des images fixes.
- Cool Edit Pro pour la manipulation de la bande sonore.
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Ma
situation |
Voici le matériel dont je dispose
et comment je l'utilise.
Mon PC :
- AMD K6-2 500
- 512 Mo RAM
- 160 Go disque
- Carte Hauppauge WinTV/Go
- Carte Sound Blaster AWE 32
Mon caméscope :
- Panasonic MC-10
- VHS-C
- SECAM
Logiciels :
- WinTV 32
- VirtualDUB
- HuffYUV
- Media Studio Pro
- Cool Edit Pro
- Photoshop
- DivX 5
Je compte généralement une
cassette de 45 minutes pour une après-midi complète
et bien remplie qui aura également nécessité
deux batteries. Concernant le caméscope, je me suis vite
aperçu qu'il fallait compter une bonne seconde entre l'appui
sur la touche d'enregistrement et le début réel de
l'enregistrement (sachant qu'on ne filme jamais en continu). Le
MC-10 dispose d'une position sport 1/1000ème de seconde que
j'utilise toujours de jour et jamais de nuit. De nuit, je suis en
mode normal mais auto-focus désactivé (après
avoir fait le point).
Une fois la bande remplie, je passe au
"rushage". Tout d'abord, je dois digitaliser la bande.
Mon PC n'étant pas très puissant, je suis contraint
d'utiliser WinTV 32, seul capable d'enregistrer la vidéo
en 768x576 à 25 images/secondes non compressée. Le
petit inconvénient est qu'il ne permet pas de générer
des fichiers de plus de 2 Go (soit environ 90 secondes). Je crée
donc plusieurs fichiers.
Ces fichiers, je les passe ensuite dans
VirtualDUB. Premièrement, VirtualDUB va désentrelacer
les fichiers d'origine, puis va les réduire en 384x288 (pour
mémoire, le VHS-C s'arrête à 250x240...). VirtualDUB
les compresse en utilisant HuffYUV, ce qui permet de diviser la
taille par 2. Non, il ne faut surtout pas les compresser en MPEG.
D'une part à cause de la perte de qualité (même
si celle-ci n'est pas bien élevée) d'autre part parce
que ce format se prête très mal au montage.
Chaque séquence ainsi récupérée
est stockée dans un fichier que je nomme de manière
explicite (en indiquant le lieux, le numéro d'ordre, la ou
les personnes s'y trouvant ainsi que l'action).
Lorsque je me suis constitué mon
petit stock de séquence, je peux passer au montage sous Media
Studio Pro. J'utilise peu les effets fournis et je vous invite à
en faire autant. Premièrement, c'est beaucoup de boulot supplémentaire
pour pas grand chose, deuxièmement, les séquences
s'accumulant, les effets deviennent très vite lourdingues.
Si vous devez en utiliser un, je vous recommande le fondu enchaîné.
Oubliez les autres.
Mon montage terminé, je génère
un fichier brut de fonderie (sans compression et donc plutôt
énorme) et je retourne dans VirtualDUB pour le compresser.
Pourquoi ne pas utiliser les possibilités de Media Studio
Pro pour générer directement le fichier ? Tout simplement
parce qu'il ne supporte pas le mode "2-pass" de DivX 5.
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