Anecdote 36

Léger oubli

Mardi soir, une petite envie de descente nous a prise. C'est Cyril B. qui a laché les fauves. La veille, c'était les 6 heures roller des 24 heures de l'INSA. J'avais participé à la sécurité. En gros, pour passer rapidement sur le côté sportif, je n'ai pas arrêté de tourner sur le circuit pendant ces 6 heures pour ravitailler les autres staffeurs et pour m'assurer du bon déroulement du parcours. Je m'y suis même chopé de jolies couleurs rouges dont un certain Phoebus m'a fait cadeau sans me le dire. Pour bien finir la journée, j'ai effectué la reconnaissance du parcours de la randonnée du vendredi. En bref, pas loin de 10 bonnes heures de roller dans les jambes, j'étais assez frais...

Mardi, donc, le vent soufflait et nous sommes partis pour le Mont Verdun non sans avoir attendu Cyril B. au parc de la Tête d'Or. Aaaaaah ! Le Mont Verdun de nuit ! Samir H., qui n'est jamais à court de connerie, était équipé en roue 91A... Est-il nécessaire de rappeler que, si elles permettent d'atteindre de très bonnes vitesses en ligne droite, les roues 91A n'ont pas une accroche exceptionnelle dans les virages et épingles. De mon côté, ma petite expérience de vautre (voir anecdote Video Gag) me faisait confier mes clés d'appartement et de voiture à Eric G. Pour cette descente, j'accompagnais Fabien D. pour sa première Mont Verdun. Jérôme M. se montait sa frontale et Eric P. arborait son joli pantalon orange fluo.

La descente s'est bien passé, Fabien D. s'en sortant bien pour sa première. Bon, il faut dire aussi que le vent de face nous empêchait d'atteindre des montagnes de vitesse. Nous étions quand même 8 en tout : 2 qui ne descendaient pas et 6 à descendre. Eric G., qui conduisait, nous remonta avec la 205 d'Eric P., 5 personnes dedans et 3 dehors (Cyril B., Jérôme M. et moi-même). Au beau milieu de la montée, nous avons croisé une voiture qui faisait le chemin inverse. Oh ! Elle est d'un joli bleu marine... Oh ! C'est un break... Oh ! Ils ont des képis les gentils monsieurs à l'intérieur...Oh ! Que nous n'avions pas été très inspirés de porter des chasubles...

Par chance, ils ne semblèrent pas s'intéresser à nous : lassitude, cécité passagère, envie de rentrer au bercail ? Peut-être les trois à la fois ! Quand nous sommes arrivés au niveau de la boule, nous avons laché la voiture. A notre grande surprise elle est partie complètement à gauche sans demander son reste. Nous nous sommes dirigés vers ma bonne vieille Twingo... oh le CON ! Et comment je fais, moi, pour ouvrir ma bagnole ? Suivez un peu, je les avais confiées à Eric G... Nous sommes restés là comme trois grosses vaches dans leur champ à nous regarder dans le blanc des yeux... Et le portable, me direz-vous ? À sa place, dans la voiture, retour à la case départ. Nous avons poiroté un quart d'heure pendant lequel Cyril B. tentait de récupérer un bout de fil de fer pour crocheter la serrure. Heureusement, Eric G. s'aperçut, arrivé en bas et au moment de nous appeler, qu'il avait mes clés. Par chance les gens d'armes n'avaient pas daigné s'intéresser à nous.

Nous avons quitté ce lieu maudit pour nous terminer sur Saint Didier. Nous n'étions plus que 3 : Cyril B., Samir H. et toujours moi. Samir H. m'a fait une petite frayeur dans les premiers mètres de la descente. Il commençait à s'endormir sur ses rollers et à bouffer du bas-côté. À sa décharge il faut dire que Samir H. a fait les 24 heures vélos de l'INSA en solo. Cela peut expliquer son état de fatigue latent. Toujours ce vent de face et la veille qui pesait sur mes cuisses.

Nous sommes tous allés boire un coup chez Eric G. pour terminer la soirée.